Existant depuis 1959, le label Villes et Villages Fleuris n’a jamais autant été dans l’air du temps ! Qualité de vie, biodiversité, écologie… les critères évalués font clairement écho à la tendance végétale actuelle et indique désormais un vrai positionnement de la part des municipalités.
Aujourd’hui 4652 communes de France peuvent s’enorgueillir d’une récompense obtenue au concours des Villes et Villages Fleuris. Sous la tutelle du ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi en charge du tourisme, le CNVVF* distribue chaque année ses petites fleurs rouges en guise de bons points aux municipalités de l’hexagone ayant développé de façon significative la place du végétal au sein de l’espace urbain.
La 56e cérémonie du genre s’est déroulée le 23 février dernier, et de nombreuses communes comme Courbevoie, Vénissieux, Ormes ou encore Caluire-et-Cuire se sont vues récompensées après examen de leur candidature par le jury.
Un engagement en faveur du végétal
Existant depuis plus de 50 ans, le label des Villes et Villages fleuris a évolué avec le temps. Si certains critères d’évaluation sont encore uniquement axés sur le tourisme et la mise en valeur esthétique des communes, d’autres ont été ajoutés de sorte que désormais, en plus de témoigner de l’attractivité d’une localité, ce prix atteste d’un réel engagement environnemental de la part des municipalités.
Le jury du CNVVF accorde en effet aujourd’hui une place primordiale au respect de l’environnement sur sa grille d’évaluation des aspirants au label. Alternatives aux pesticides, valorisation des déchets verts, protection des sols, économie des arrosages, plan vert, développement durable… les éléments témoignant de la motivation des communes doivent obligatoirement indiquer une réelle sensibilité à l’égard de l’écologie.
Mais cette implication ne doit pas être que municipales. L’évaluation prend aujourd’hui également en considération la capacité des villes candidates à mettre en avant l’importance de l’environnement dans les animations sociales. Activités autour de la thématique végétale, ateliers de jardinage ou campagnes de sensibilisation à l’écologie sont autant de moyens à disposition des communes pour partager leur engagement avec les populations locales et élargir ainsi la place accordée à la nature dans la vie quotidienne.
Une fois ces critères validés par le jury, les municipalités lauréates ne doivent pas s’arrêter là. Leur niveau d’implication en termes d’environnement doit être constant, sous peine de se voir retirer la fameuse petite fleur. De même, pour en gagner de nouvelles, elles devront redoubler d’efforts et d’initiatives. Un engrenage en faveur de l’écologie qui s’apparente à un engagement pérenne et qui exprime une volonté de la part des communes de mettre en place ou de faire reconnaitre une ligne politique plus verte.
La biodiversité : bientôt un critère clé ?
Et si le CNVVF allait plus loin dans son engagement environnemental ? C’est en tout cas ce que laissent présager les évolutions subies par le label ces dernières années. Considérant la ville comme un écosystème particulier, le Conseil des Villes et Villages Fleuris souhaite aujourd’hui favoriser le rétablissement d’un juste équilibre entre l’homme et son environnement.
Afin d’harmoniser cette cohabitation, le CNVVF encourage les municipalités, par l’évolution de sa grille d’évaluation, à développer la place de la nature au sein de l’espace citadin en multipliant les espèces et en protégeant la biodiversité végétale et animale des zones urbaines. Ainsi, parmi les critères observés, on voit apparaître de nombreux points abordant la question, tels que la diversité des variétés botaniques plantées, la pertinence des choix en matière de plantes sélectionnées et la valorisation du patrimoine naturel local.