Dans nos agglomérations, les principaux représentants du règne végétal que l’on rencontre sont les arbres. Hêtres, platanes ou marronniers, ils peuplent les parcs, les avenues et les cours de nos écoles qu’ils ornent de vert aux beaux jours. A l’arrivée de l’automne, ils offrent un tout autre visage.
Les arbres plantés dans les zones urbaines ont majoritairement un feuillage caduc, c’est-à-dire qu’ils s’en séparent à l’arrivée du froid. Durant les beaux jours, si leurs feuilles sont vertes, cela est dû à la présence en grande quantité d’un pigment dans leurs cellules : la chlorophylle. Facteur essentiel à la nutrition de la plante, elle est chargée de capter les rayons du soleil qui serviront à produire de la sève mais aussi à renouveler le taux de cette chlorophylle à la surface de la feuille. Ayant une durée de vie limitée, elle doit continuellement être renouvelée grâce à la lumière du soleil durant toute la croissance de la plante (du printemps à la fin de l’été) afin d’accomplir sa mission.
A l’automne, les jours raccourcissent et les arbres peinent à maintenir la quantité de chlorophylle. Petit à petit, celle-ci se dégrade et laisse place à d’autres pigments avec lesquels elle cohabite dans les feuilles mais qu’elle cachait jusqu’alors : les carotènes (jaunes ou oranges, que l’on retrouve dans les jonquilles ou les carottes) et les anthocyanes (rouges, que l’on retrouve dans les cerises et les prunes).
Par la suite, un petit bouchon de liège se forme à la base de ces mêmes feuilles, interrompant définitivement le passage de la sève. Elles tomberont sur les trottoirs où elles termineront bientôt leur décoloration.
Phénomène typiquement urbain, certaines branches d’arbres mettent davantage de temps à perdre leurs feuilles. Cette particularité est due à la simple proximité… de l’éclairage public. Celui-ci fausse la perception du raccourcissement de l’ensoleillement chez l’arbre. Ainsi, il faudra davantage de temps avant que les branches concernées ne se dégarnissent !